Faible en teneur mais forte en interprofessionnalité

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Loi de finances

Il est coutume à Lyon de réunir l’Ordre des experts-comptables, le barreau de Lyon et la chambre interdépartementale des notaires autour d’un même sujet : la loi de finances. Cette année, une fois de plus, les trois professions n’ont pas dérogé à la règle en se rassemblant, lundi 15 janvier,
à l’hôtel de ville de Lyon, pour décrypter ensemble les subtilités de ce millésime 2024 mi-figue, mi-raisin. «Dans son ensemble, c’est une loi décevante et assez creuse », s’accordent Séverine Girardon, notaire, et Christophe Demeure, expert-comptable. Laurence Harou-Coste, avocate
fiscaliste, évoque quant à elle une « loi sans grands sujets majeurs ». Parmi les nouvelles mesures les plus notables, les trois professionnels mettent en avant le renforcement de la lutte contre la fraude fiscale, le report de la mise en place de la facture électronique à septembre 2026 et celui de
la suppression de la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises à 2027.

À noter également le prolongement des exonérations de plus-values immobilières en faveur de logements sociaux jusqu’en 2025, ainsi que l’instauration d’un crédit d’impôt vert en faveur des investissements dans l’industrie verte. Même si cette loi de finances ne restera pas dans les annales, «prudence et vigilance restent de mise sur ces diverses nouveautés susceptibles de changer et d’impacter les entreprises », prévient le trio. Raison pour laquelle « l’interprofessionnalité demeure primordiale à ces occasions, tant par l’exhaustivité de ses analyses que par la sécurité qu’elle accorde à l’économie ». Cette loi de finances a également été présentée dans un cadre interprofessionnel dans les départements de l’Isère le 24 janvier, de la Loire le 22 janvier, et de la Savoie le 1er février.