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La formation dans la peau

la formation dans la peau
Serge Da Silva, fondateur et dirigeant de Leader Academy

C’est l’histoire d’un Marseillais et d’un Stéphanois qui se sont rencontrés à Lyon, dans les cuisines d’un Quick. Non, ce n’est pas le début d’une mauvaise blague, mais bel et bien les prémices de Leader Academy, un centre de formation de commerce et restauration implanté en Loire qui s’apprête, cette année, à dépasser les dix millions d’euros de chiffre d’affaires.

À l’origine de ce succès : Serge Da Silva et Cédric Arghittu, deux anciens managers de restauration rapide mués en ambitieux entrepreneurs.
Aujourd’hui seul aux commandes de la structure, Serge Da Silva se souvient un brin nostalgique de ses débuts de carrière. « J’exerçais dans des fast-foods entre Lyon et Chalon-sur-Saône, aux côtés de mon ancien associé. Nous aimions travailler ensemble et nous avions rapidement appris à nous connaître, se remémore-t-il. Après être revenu en terres ligériennes, ma région natale, j’ai progressivement évolué au sein de l’enseigne en passant du poste d’équipier jusqu’à celui de superviseur, où je gérais plusieurs restaurants sur ma fin de carrière chez Quick.»

Des formations sur mesure

Forts de leur expérience au sein de la chaîne de restauration belge, les deux collègues ont l’idée de monter leur propre cabinet de recrutement. «Nous avons lancé notre entreprise en 2014 avec l’objectif de faire du recrutement de manager. Les enseignes de restauration rapide avaient un fort besoin d’encadrement et nécessitaient une réponse au problème de turnover », raconte l’entrepreneur de 44 ans. C’est ainsi que l’aventure Leader Academy a débuté à Saint-Étienne, puis s’est transformée de fil en aiguille d’un centre de recrutement en un centre de formation. «Le recrutement n’était pas suffisant, il fallait obligatoirement former les salariés », précise-t-il.

Au programme : techniques de vente, accueil et relation client, techniques de préparation et de production, process d’entretien et de nettoyage, permis d’exploitation, savoir-faire et savoir-être spécifiques de l’enseigne… Une méthode qui a fait ses preuves puisque Leader Academy forme
chaque année près de 750 apprentis venus des quatre coins de la France et a récemment dépassé les deux millions d’heures d’enseignement au compteur.

Un monopole dans la restauration rapide

« Nos formations sont certifiantes, sur mesure et elles s’adaptent précisément aux problématiques propres à la vingtaine d’enseignes avec
lesquelles nous collaborons. C’est la raison pour laquelle ces restaurants font appel à nos services lors d’ouverture de nouvelles antennes en France, argumente l’entrepreneur stéphanois. Au total, nous avons participé au lancement de 350 Burger King. » Aujourd’hui père de famille et dirigeant épanoui, Serge Da Silva célébrera dans quelques mois les dix ans de sa société auprès de ses 32 salariés et 70 formateurs indépendants. Et il ne compte pas s’arrêter là ! « Nous souhaitons développer l’apprentissage avec l’inauguration d’une nouvelle cuisine pédagogique qui accueille en simultané une trentaine d’apprentis. D’autres projets suivront également afin de toujours plus agrandir notre CFA. »

Un souvenir mémorable

« Alors que tous les Français étaient confinés à la maison durant la pandémie, l’équipe de Leader Academy a dû également faire face à cette période délicate. En restant soudés, solidaires et ingénieux, nous avons réussi à trouver un système qui a permis d’organiser nos formations à distance. En plus de compenser les pertes, nous avons bouclé une année exceptionnelle puisque notre projection fin juillet affichait une perte de
700 000 euros. Nous avons finalement terminé l’été avec un résultat positif de 500 000 euros. »

Notre expert-comptable

« L’expert-comptable est un soutien indispensable et très efficace. Il faut une transparence absolue et aucun tabou dans les échanges. Le meilleur souvenir que j’ai avec mon expert-comptable est l’instant où je suis entré dans son bureau en décembre 2015. Avec mon ancien associé, nous lui avons dit qu’on n’avait pas d’argent, mais des idées. Il a écouté attentivement et il y a cru. C’est tout à son honneur ! Plusieurs années plus tard et 29 millions d’euros cumulés de chiffre d’affaires cette année sur l’ensemble du groupe… Il a bien fait d’y croire. »