Le travail collaboratif pour ADN

Gaëtan de Sainte Marie a créé son entreprise, aujourd’hui dénommée Qantis, à 26 ans, alors qu’il rentrait d’un VIE en Australie. Homme de réseaux ouvert sur son écosystème, il a fait du travail collaboratif un leitmotiv, tant dans le domaine entrepreneurial que dans ses fonctions régionales puis nationales dans des organisations, telles que le Centre des jeunes dirigeants (CJD) ou la CPME.

Fraîchement diplômé d’une école de commerce lyonnaise, Gaëtan de Sainte Marie s’envole pour Sydney. Chez Péchiney. « J’ai effectué une mission de volontaire international en entreprise (VIE) dans ce grand groupe français international à la fin des années 1990, se souvient-il. Cette expérience dans cette entreprise hyper structurée et multiculturelle était passionnante, mais j’ai rapidement compris que le grand groupe n’était pas pour moi… » C’est en revanche à l’autre bout de la planète que l’idée de son entreprise émerge. « Je travaillais au service informatique de Péchiney et j’ai eu l’idée de mutualiser les services informatiques des PME, à l’image de ce qui pouvait se pratiquer pour les différentes business units d’un grand groupe. » Une start-up est créée à Sydney mais c’est à son retour en France, à Lyon, au plus proche de son réseau, qu’elle prendra véritablement racine.

Créer dans la durée
Ce concept de mutualisation et de travail collaboratif fait partie intégrante de la façon de fonctionner de Gaëtan de Sainte Marie. Sa rencontre avec quatre patrons de PME et d’ETI lyonnaises, toutes dans le secteur du BTP, pose les fondations de PME Centrale (qui deviendra Qantis en 2020). L’aventure démarre en 2001. « L’objectif de l’entreprise était de mutualiser les achats des PME et des ETI, adhérentes de Qantis. Les premières années ont été complexes : il fallait convaincre les acheteurs de ces entreprises que nous ne leur volions pas leur travail et les fournisseurs que nous apporterions un volume d’achats suffisant. » Il persévère. « Mon but était de créer une entreprise dans la durée… » Dès 2005, la société dépasse la barre des 10 millions d’euros de volume d’affaires traitées. En 2024, Qantis, c’est 70 collaborateurs et un chiffre d’affaires de 8 millions d’euros. La PME compte 250 fournisseurs référencés, 35 000 entreprises adhérentes partout en France et brasse un volume d’affaires annuel de 350 millions d’euros. Et parce que les préoccupations environnementales émergent au sein des entreprises, tout comme chez Qantis qui a participé à la Convention des entreprises pour le climat (CEC) en 2023, Gaëtan de Sainte Marie a repris Mix-r cette même année, un réseau aidant les entreprises à mettre en place concrètement des politiques RSE. Mix-r est devenu Symbiose et entend déployer des agences partout
en France.

Agir concrètement
Gaëtan de Sainte Marie fait aussi partie de ces dirigeants qui redonnent, en s’impliquant pour la communauté, là où les valeurs d’échange et de partage font écho aux siennes. « Mon engagement au Centre des jeunes dirigeants (CJD) a été très formateur dans mon parcours de dirigeant. L’aspect collaboratif et l’ouverture à l’autre sont des valeurs qui permettent de faire bouger les lignes. C’est aussi pour cela que j’ai toujours voulu être chef d’entreprise. Je pense que cette position me permet d’agir concrètement. » Autre engagement fort : son implication au sein de la CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises). D’abord à Lyon, « dès mon engagement au sein de la Junior-Entreprise de mon école de commerce, j’ai adhéré à la CPME ». Puis au niveau régional et national. Il était candidat à la présidence nationale en janvier 2025, convaincu que les PME sont la solution à la compétitivité de la France. S’il n’a pas été élu à la tête de l’organisation patronale, le vainqueur, Amir Reza-Tofighi, l’a désigné secrétaire national pour « développer l’aspect collaboratif dans la manière de fonctionner de la CPME ». Le travail collaboratif, encore et toujours.

Mon expert-comptable
« Je travaille avec le même expert-comptable depuis la création de Qantis en 2001 ! Il propose une vision différente de la mienne. Il est ouvert à l’échange et au dialogue. Il traite les sujets sociaux de l’entreprise, comme la paie. Il est primordial de s’appuyer sur un professionnel du chiffre pour ces sujets complexes. Je travaille également avec un commissaire aux comptes, pour un double contrôle et un double conseil. Surtout, ces deux professionnels me challengent ! Les dirigeants de PME ont tout à gagner à renforcer leur pilotage financier, véritable moteur de performance et de pérennité. »