Edito : Un congrès majeur, pour des enjeux majeurs

Le Congrès de Lyon, qui s’est déroulé du 17 au 19 septembre, est un jalon particulièrement important pour la profession dans notre région. Nous sommes fiers du record de fréquentation établi à cette occasion. Les 310 partenaires et 8 925 personnes accueillies à Eurexpo Lyon ont permis de faire rayonner le savoir-faire de l’Ordre en région. Nous sommes quasiment 20 % au-dessus du dernier record national ! Cette forte affluence montre aussi, de façon tranchante, à quel point notre profession est préoccupée par l’importance des changements qui s’annoncent. Les équipes de l’Ordre en région, dans ce contexte, sont pleinement mobilisées. Mais force est de constater que l’État pourrait s’engager avec davantage de volontarisme dans les mutations qui sont en train d’émerger et qui nous déstabilisent. Ainsi, nous avons parfois la sensation que nos efforts pour accompagner ces transitions ne sont pas totalement reconnus par l’État. Cela peut s’exprimer par des bugs techniques, comme la difficulté à accéder aux comptes de nos clients sur le portail de l’administration fiscale. On nous annonce des changements en 2026, mais nous sommes contraints par la révolution en cours et il nous faut agir avec davantage de célérité si nous voulons servir correctement nos clients. Sur le fond, le renforcement de nos prérogatives en matière de lutte anti-blanchiment est aussi un motif de préoccupation important pour notre profession. Nous considérons que cette façon de vouloir engager systématiquement notre responsabilité n’est pas efficace pour lutter contre le blanchiment. Nous devons accompagner pour corriger, notre rôle n’étant pas de mettre en cause nos clients. Ceci ne doit toutefois pas gâcher les avancées considérables que nous avons pu constater à l’occasion de ce congrès historique. J’en veux pour preuve les évolutions que chacun a pu constater en matière de facturation électronique. Notre plateforme Jefacture.com, qui a connu une mise à jour majeure, est désormais pleinement opérationnelle et place l’expert-comptable au centre du dispositif. Dans un contexte où les données prennent une importance grandissante, elle devient un outil clé pour que la profession conserve son indépendance et sa souveraineté. Elle garantit aussi que nos clients auront toujours la liberté de choisir, là où le risque de la dépendance technologique se pose de façon évidente. Chacun doit désormais admettre que le calendrier de la facture électronique ne sera pas remis en cause. Le succès du congrès montre bien que notre profession en a conscience et qu’elle s’engage avec volontarisme. Nous espérons bien transformer l’essai en vous mobilisant pour le forum exceptionnel que nous organisons sur ce thème le 20 janvier 2026. Faisons en sorte que nous puissions, à cette occasion, montrer une nouvelle fois l’extraordinaire capacité de mobilisation qui est la nôtre